Gérer le parasitisme du cheval tout en le nourrissant mieux…

Nutrition du cheval et parasitisme : un lien étroit

Et si gestion du parasitisme et alimentation du cheval étaient étroitement liées ? C’est la question que s’est posée Noémie Laroche, doctorante chez la société de recherche en nutrition et santé animale Lab To Field. Lors du dernier salon Equita Lyon, elle présentait les premiers résultats de sa thèse qui porte sur ce sujet.

Une gestion nécessaire des parasites internes du cheval

Pour maintenir son cheval en bonne santé, tout propriétaire ou détenteur d’équidé se doit de surveiller que celui-ci n’est pas infesté de parasites intestinaux. « Ceux qu’on retrouve le plus souvent sont les strongles. Ces parasites, les cyathostomes et les grands strongles, logent au niveau du gros intestin du cheval », rappelle Noémie Laroche. Amaigrissement du cheval, coliques ou encore diarrhées font partie des conséquences possibles d’une infestation particulièrement sévère, pouvant aller jusqu’au décès de l’animal.

Une vermifugation plutôt chimique pour le moment

À l’heure actuelle, « l’utilisation de vermifuges chimiques » représente l’outil de lutte principal contre les infestations parasitaires. Toutefois, cette arme n’est pas sans conséquence pour le cheval et notre environnement.

Lorsque nous administrons des vermifuges de manière non raisonnée, les résidus de ces produits de synthèse peuvent contaminer les sols et les eaux environnantes. Les substances chimiques présentes dans ces vermifuges peuvent avoir des répercussions sur la biodiversité et la qualité de nos ressources naturelles.

Une vermifugation qui pourrait demain passer par une meilleure gestion de l’alimentation du cheval

Dans sa thèse, la doctorante étudie l’effet de l’inclusion de sainfoin Equifolia® Defenda dans l’alimentation, ainsi que les mécanismes et les réactions à mettre en œuvre pour obtenir un effet anti-parasitaire. Cette légumineuse fourragère fait partie des plantes qui ont un effet anti-parasitaire scientifiquement prouvé chez les espèces herbivores. « Son efficacité a déjà fait ses preuves chez des espèces comme la vache ou le mouton, affirme Noémie Laroche. Chez le cheval, on commence à avoir des preuves d’efficacité. En effet, nous avons publié une première étude en 2022 qui a montré une diminution du parasitisme lorsque les chevaux consommaient du sainfoin. »

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Un très grand bravo à Noémie Laroche pour son travail précieux sur le lien entre alimentation, microbiote, immunité et parasitisme.